Le bassin du Congo constitue l’un des plus importants massifs de forêt tropicale continue qui demeurent sur la planète. La forêt du bassin du Congo en Afrique centrale est le deuxième massif forestier tropical après la forêt amazonienne. Elle couvre plus ou moins 3,7 millions de km² et est partagée entre six pays : le Cameroun, la République centrafricaine, la République du Congo, la République Démocratique du Congo, le Gabon et la Guinée équatoriale. Ce cœur vert de l’Afrique centrale est l’un des plus grands puits de carbone au monde et un point chaud de biodiversité. Il se fait que ce puit de carbone est très menacé par les activités humaines.

Pour discuter de la manière de relever ces défis en utilisant les dernières stratégies basées sur les données, plus de 700 experts, praticiens et décideurs politiques se sont réunis le 20 juin à Bonn, en Allemagne dans le cadre du Forum hybride de l’OFAC sur l’état des forêts d’Afrique centrale.

Voici ce qu’ils ont relevé…

Chaque année, le bassin du Congo séquestre environ 40 gigatonnes de carbone, selon le rapport 2021 de l’Observatoire des forêts d’Afrique centrale (OFAC) . Cela équivaut à peu près à toutes les émissions de carbone produites par l’homme en un an.

Il abrite également le plus grand complexe de tourbières tropicales au monde , couvrant une superficie estimée à 145 500 kilomètres carrés et stockant environ 30 gigatonnes de carbone.

Au niveau local, cet écosystème complexe soutient les moyens de subsistance de millions de personnes en fournissant des ressources essentielles telles que de la nourriture, du bois, de l’eau et des plantes médicinales. À l’échelle mondiale, il joue un rôle essentiel dans la régulation des modèles climatiques et de leurs séquestres.

Mais tout ne va pas pour le mieux : les forêts d’Afrique centrale sont fortement menacées par les activités humaines telles que l’exploitation minière , l’exploitation forestière et d’autres pratiques d’extraction, ainsi que par les impacts de la crise climatique.

En raison de la surexploitation du bois, notamment par les entreprises étrangères, la déforestation est importante. Les dégâts sont écologiques avec une diminution de la biodiversité mais les conséquences sont aussi économiques avec la perte de ressources financières à long terme.

La forêt du bassin du Congo est habitée par l’homme depuis plus de 50 000 ans. Le peuple indigène de la forêt du bassin du Congo est connu sous le nom de pygmées ou peuple autochtone.

Pourquoi faut-il protéger les forêts d’Afrique centrale ?

Les forêts d’Afrique centrale constituent un écosystème unique et d’une importance vitale à l’échelle locale et mondiale, mais de nombreux défis interconnectés provoquent actuellement une vague de destruction. Pour les enrayer, nous devons investir dans la collecte et l’exploitation des données ainsi que dans les mécanismes financiers qui les rendent possibles.

Et la conservation et la gestion durable des forêts d’Afrique centrale ne se limitent pas à la protection des forêts. Il s’agit également des innombrables avantages locaux et mondiaux d’une telle conservation.

Plus de 60 millions de personnes dépendent des forêts d’Afrique centrale pour leur subsistance. Sans une forêt intacte, ces communautés risquent de s’effondrer – mais elles doivent également être au cœur des efforts visant à protéger l’écosystème dans lequel elles vivent.