Respirer de l’air pollué rend malade. l’on respire de l’air pollué, la pollution passe par les poumons pour atteindre la circulation sanguine. De là, elle peut atteindre le cœur, le cerveau et d’autres organes. La pollution peut même traverser le placenta et affecter le développement du fœtus. La pollution provoque une inflammation des poumons et d’autres parties du corps. De ce fait, la pollution de l’air est responsable d’une grande partie des décès liés à plusieurs maladies majeures, indique une étude de l’ONG britannique Clean Air Fund largement négligée par les décideurs politiques.

L’alarme est tirée pour les villes africaines. Plus de 9 personnes sur 10 respirent un air pollué, prévenait l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) il y a six ans. Toutes les régions du monde sont touchées mais c’est en Asie et en Afrique que l’on compte le plus de morts.

Plus d’un million de victimes par an

Les conclusions du rapport de l’OMS sont une fois encore alarmantes. On apprend que “la pollution tue chaque année près de 7 millions de personnes et la grande majorité des victimes (90%) se trouvent dans les pays à revenus faibles ou moyens. Selon les estimations, l’Afrique compte plus d’un million de morts à cause de la pollution de l’air“, indique l’agence onusienne.

Des millions d’Africains n’ont toujours pas accès à des combustibles et à des technologies de cuisson propres à leur domicile. Il s’agit pourtant de la principale source de pollution de l’air à l’intérieur de la maison. Les enfants de moins de cinq ans mais aussi les femmes qui travaillent dans des cuisines enfumées sont les plus exposés. Dans certaines régions, le sable et les poussières provenant du désert ou de mines abandonnées sont des sources de pollution de l’air. L’incinération à l’air libre et la déforestation sont aussi des sources de pollution,  précise l’OMS.

Un tueur silencieux

Des recherches parues dans la revue The Lancet Planetary Health sont arrivées à la conclusion que l’air toxique – en particulier les particules et les gaz industriels et des transports, mais aussi des poêles à bois – a provoqué la mort prématurée de 1,1 million de personnes en 2019. Ces chiffres font de la pollution atmosphérique la deuxième cause de décès.

Que faire ?

Face à ce fléau mondial, l’OMS souligne qu’il faudra commencer par mesurer les niveaux de pollution atmosphérique. Les solutions passent quant à elles par la mise en place notamment de transports durables, de production et d’utilisation d’énergies renouvelables ou bien encore de meilleure gestion des déchets. Il faut améliorer la qualité de l’air et à lutter contre le changement climatique.