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Protection des forêts d’Afrique centrale : “Nous avons besoin d’informations sur les écosystèmes pour pouvoir les promouvoir”, a déclaré Afy Malungu du Centre Pulitzer

Les nombreux experts réunis le jeudi 20 juin à Bonn, dans le cadre du dernier Forum hybride sur les forêts d’Afrique centrale ont échangé sur les voies et moyens pouvant aider à améliorer la protection de ces forêts. Dans le cadre de ce débat, les communicologues ont donné de la voix sur l’importance de l’information comme préalable pour bien promouvoir ces forêts.

Pour de nombreux intervenants, tout devrait commencer par la compréhension et la connaissance de ces écosystèmes. Cela nécessite la mise à disposition des données scientifiques pour prendre des décisions concrètes. (…) Nous avons besoin de données pour pouvoir gérer les forêts en Afrique centrale”, a expliqué Damase Khasa, professeur d’agroforesterie à l’Université Laval.

Sans informations largement diffusées, il est difficile de rallier un soutien à un quelconque plan de gestion durable, a t-on entendu au cours de ces assises.

Pour Afy Malungu Bobiondo, responsable du programme de sensibilisation pour l’Afrique au Centre Pulitzer, l’importance des forêts d’Afrique centrale n’est pas reflétée aux niveaux local et régional en raison du manque d’informations disponibles. Pour cela, il ne s’agit pas seulement de collecter ces données, mais aussi de savoir comment elles sont diffusées.

“Tout le monde peut réellement bénéficier de ces écosystèmes, mais nous avons besoin d’informations pour pouvoir les promouvoir”, a indiqué Afy Malungu avant d’ajouter qu’il est vraiment important d’avoir des connaissances et d’avoir accès à l’information pour le bassin du Congo”.

“Sans une information généralisée, il est difficile de mobiliser des soutiens en faveur de tout plan de gestion durable. Cependant, la collecte et l’utilisation de ces données ont un prix. Cela nécessite des ressources non seulement humaines mais aussi financières”, a expliqué Richard Eba’a Atyi, coordinateur régional pour l’Afrique centrale au CIFOR-ICRAF. Pour lui, il est difficile de gérer les ressources naturelles si on n’a aucune information à leur sujet. La science est nécessaire pour éclairer les responsables de la prise de décision.

Notons que, pour les participants à la rencontre de Bonn, la conservation et la gestion durable des forêts d’Afrique centrale ne se limitent pas à la protection des forêts. Elles concernent également les innombrables bénéfices locaux et mondiaux que cette conservation peut apporter. Il faut relever que plus de 60 millions de personnes dépendent des forêts d’Afrique centrale pour leur subsistance. Sans forêt intacte, ces communautés risquent de s’effondrer. Mais elles doivent également être au cœur des efforts visant à protéger l’écosystème dans lequel elles vivent.

Il ne s’agit pas de conservation pour la conservation mais aussi pour le bénéfice des communautés locales et des peuples autochtones qui y vivent“, a déclaré Aurélie Flore Koumba Pambo, co-facilitatrice au PFBC.

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