Du fait de sa rareté dans certains coins de la ville de Kinshasa, l’eau demeure une ressource précieuse. De ce point de vue, le forage d’un puit se révèle être une option intéressante. En effet, forer un puit permet de réduire le coût de la consommation d’eau. Cela relève du fait que l’eau est directement prélevée de la nappe phréatique, d’une rivière souterraine ou d’une veine d’eau. En définitive, l’eau de forage n’est pas dépourvue d’agents pathogènes qui peuvent gravement nuire à la santé.
Scientifique de l’Université de Kinshasa, l’honorable Crispin Ngoy est formel : l’eau de forage est impropre à la consommation. Il l’a dit au cours de son intervention, le samedi 7 septembre dernier, dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de l’air pur pour des ciels bleus.
“L’eau de forage n’est pas potable. Elle renferme beaucoup d’éléments nocifs à la santé. Il faut la traiter avant toute consommation“, prévenait-il.
Crispin Ngoy s’exprimait ainsi dans l’amphithéâtre du Centre interdiocésain, à l’occasion de l’atelier sur la qualité de l’air aux abords de la décharge sauvage de Binza-Delvaux. Et là, il parlait des conséquences de la présence de cette décharge sauvage sur la qualité de l’eau souterraine.
Des substances toxiques à la base de tant de morts subites…
Même si l’eau a un aspect limpide et clair et n’émet aucune odeur ou goût spécifique, celle-ci peut toutefois renfermer certains éléments néfastes sur la santé. A cet effet, Crispin Ngoy indiquait que les prélèvements effectués à partir de l’eau de forages, sources et puits faisaient état de la présence de sodium, de potassium et de plomb dans les échantillons analysés.
Ces substances constituent un véritable poison pour le cerveau et sont à la base de la plupart des morts subites, des cancers, hypertensions et autres AVC tant déplorés ces derniers temps, tranchait Crispin Ngoy.
Une eau à consommer seulement après traitement…
Comme l’a relevé Crispin Ngoy, les eaux souterraines ne sont pas à l’abri d’une éventuelle contamination. Il y a des matériaux polluants qui s’infiltrent dans les sols et contaminent directement les nappes phréatiques. Pour cela, il a relevé la présence, au sein des décharges sauvages, des déchets chimiques. En s’infiltrant avec les eaux de pluies, ces substances polluent gravement la nappe phréatique. La qualité de l’eau de forage devrait ainsi s’expliquer aisément.
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Il est à noter que certaines régions présentent des sols rocheux contenant naturellement des substances radioactives qui peuvent être en contact avec les sources d’eau souterraines. En ce sens, le danger ne se limite pas juste à la consommation de l’eau, mais aussi par simple contact cutané.
Le polluants biologiques tels que les parasites venant des installations sanitaires, des eaux de ruissellement, du sol, apportés dans les nappes phréatiques par infiltration des eaux de pluie et autres en constituent le plus grand danger. Un chauffage de l’eau peut au minimum constituer une solution. Quant aux elements chimiques tels que le Na et K , sont même nécessaires à notre organisme à des doses spécifiques. Aussi on en trouve partout, même dans l’eau que notre société nationale nous livre. C’est un problème de leur teneur dans l’eau. Il y a d’autres éléments métalliques tels que le plomb, le mercure et autres très toxiques, qui sont naturellement dans le sol et sous-sol, ou peuvent être infiltrés dans la nappe par les eaux de ruissellement. C’est un autre danger. La profondeur du puits est un autre paramètres très important. Un forage d’eau a été effectué dans la proximité d’un cimetière à Kinshasa. L’eau produite a toujours eu un goût bizarre, pourtant elle a toujours été consommée par tout un quartier. Personne n’en a évalué les conséquences sanitaires. Même les projets de forage d’eau devaient être assujettis à une Étude dImpact Environnemental et Social. Mais hélas !
Très bonne contribution que je vais exploiter. Merci beaucoup