En résumé…
-
Signé en 2015, l’accord de Paris engage la quasi-totalité des États à lutter contre le réchauffement climatique. Celui-ci limite la hausse des températures d’ici 2100.
-
Il s’agit de réduire les émissions polluantes de gaz à effet de serre et d’atteindre à terme la neutralité carbone à l’échelle mondiale.
-
Si l’accord est contraignant, les efforts des États sont jugés insuffisants, faute de sanctions.
L’Accord de Paris est un jalon dans le processus sur le changement climatique. Selon les termes de cet accord, tous les pays du monde ont jusqu’au 10 février 2025 pour soumettre leurs nouvelles feuilles de routes climatiques.
Qu’est-ce que l’Accord de Paris?
Cet accord est un traité international juridiquement contraignant sur les changements climatiques. Il a été adopté à Paris (France), le 12 décembre 2015, dans le cadre de la COP21. Après son adoption par 196 Parties, ce traité est entré en vigueur le 4 novembre 2016.
Notons que l’accord de Paris vise à maintenir l’augmentation de la température moyenne mondiale “bien en dessous de 2°C, au-dessus des niveaux préindustriels “. De plus, il s’agit de poursuivre les efforts pour la limiter à 1,5°C d’ici la fin du siècle. Entre temps, le monde s’est déjà réchauffé de 1,2°C ou 1,3°C en moyenne, selon la période considérée.
En effet, le GIEC indique que le franchissement du seuil de 1,5°C risque de d’avoir des impacts très graves sur les changements climatiques. Ainsi, ces perturbations peuvent prendre la forme des sécheresses, des vagues de chaleur et des précipitations plus fréquentes et plus graves.
L’Accord de Paris, c’est la diminution des émissions de gaz à effet de serre de 43% d’ici 2030
Le traité de Paris fonctionne sur un cycle de 5 ans d’actions climatiques menées par chaque pays. Pour cela, les pays doivent soumettre leurs plans d’action climatique, appelés contributions nationales déterminées (NDC). Dans ces NDC, les pays communiquent les mesures qu’ils vont prendre pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. A cet effet, les pays communiquent également dans les NDC les mesures qu’ils prendront pour renforcer leur résilience.
Selon l’accord, il faut limiter le réchauffement climatique à 1,5°C. En conséquence, les émissions de gaz à effet de serre doivent culminer avant 2025 et diminuer de 43% d’ici 2030. Actuellement, les pays ont des objectifs à 2030. Pendant ce temps, les Emirats Arabes Unis, hôtes de la COP28 l’an dernier, viennent de publier une feuille de route prévoyant une baisse de 47% de leurs émissions d’ici 2035 par rapport à 2019.
Que faire pour tenir les accords de Paris ?
Au terme de la COP28 de Dubaï, les pays ont été encouragés à adopter une nouvelle mise à jour de leurs plans climatiques.
“Plus nous retardons l’action aujourd’hui, plus ce sera difficile de rester sous 1,5°C. De même, les conséquences seront plus importantes”, met en garde Sofia Gonzales-Zuniga, du groupe de recherche indépendant Climate Action Tracker (CAT). “C’est pourquoi nous demandons aux gouvernements de passer en mode urgence”, a-t-elle dit à l’AFP.
Finalement, le monde n’a pas droit à l’échec face à l’action climatique. Sinon alors, “limiter le pic de réchauffement mondial à 1,5°C ne sera pas possible”, selon le CAT. Dans tous les cas, la COP30 sera l’occasion de mesurer les progrès de l’accord de Paris. En somme, les émissions devraient décliner de 4% à 10% d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 2019. Cela reste bien loin de la chute de 42% nécessaire, selon les scientifiques pour garder le réchauffement à 1,5°C.