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La communauté autochtone réagit après l’adoption d’un organe subsidiaire devant les représenter dans le cadre de la Convention sur la diversité biologique, lors de la dernière session plénière du sommet COP16 à Cali, en Colombie, le 1er novembre 2024.

COP16 : quelques accords historiques dans l’escarcelle

La COP16 Biodiversité n’as pas encore cessé de faire parler d’elle. De l’avis général, ce sommet a échoué d’accoucher d’un accord sur le financement de la feuille de route pour stopper la destruction de la nature d’ici 2030. Par contre, la grand-messe de Cali peut se féliciter d’avoir obtenu l’adoption de trois décisions historiques. En tout, les options levées sont: un statut renforcé pour les peuples autochtones dans les COP biodiversité, un texte sur la reconnaissance des “afrodescendants” et la mise en œuvre d’un fonds multilatéral.

La COP16 a accouché d’un fonds sur le partage des bénéfices tirés des ressources génétiques

Les pays présents à la COP16 ont adopté l‘institution d’un fonds multilatéral. Cette cagnotte est censée être abondée par les entreprises faisant du profit avec le génome numérisé de plantes ou d’animaux des pays en développement. Alors, le “Fonds Cali” répond à une demande historique forte des pays en développement. Il s’agit de payer la dette contractée par le Nord et ses entreprises pharmaceutiques ou de cosmétiques.

A cet effet, un montant indicatif de 0,1 % des revenus ou de 1 % des bénéfices est suggéré par le texte. Placé sous l’égide de l’ONU, le fonds répartira l’argent récolté, moitié pour les pays, moitié pour les peuples autochtones.

Un statut renforcé pour les peuples autochtones dans les COP biodiversité

Enfin, à la COP16, les peuples autochtones ont enregistré une victoire historique. Il s’agit de la création d’un organe permanent pour les représenter au sein de la Convention sur la diversité biologique (CDB). En conséquence, l’adoption a été saluée par des acclamations.

“C’est un événement sans précédent dans l’histoire des accords multilatéraux sur l’environnement. (…) Les peuples autochtones et les communautés locales du monde entier se souviennent du long chemin que nous avons parcouru pour parvenir à cet accord”, a déclaré Camila Paz Romero, porte-parole des peuples autochtones au sommet de Cali.

En définitive, ce tout nouvel organe consiste en un espace permanent permettant aux peuples autochtones de se faire entendre en matière de biodiversité. En outre, cet espace permettra de renforcer le dialogue entre les pays et les peuples autochtones.

Un texte sur la reconnaissance des “afrodescendants”

Un accord a été conclu après de longs débats à la fin de la COP16. Les parties reconnaissent les personnes d’ascendance africaine en tant que protagonistes de la conservation de la biodiversité.

COP16
UN Biodiversity. Une participante à la COP16 à Cali, Colombie, lors de la plénière du 1er novembre 2024.

Pour mémoire, les afrodescendants en Amérique Latine et aux Caraïbes représentent environ 150 millions d’habitants. Cela équivaut à un tiers de la population totale. Par ailleurs, l’importance numérique de la diaspora africaine dans cette partie du continent est telle que l’Union Africaine l’a désignée comme “la sixième région ”du Continent africain. Cependant, la population noire et ses descendants ont été marginalisés. En un mot, cette reconnaissance est une référence pour le reste du monde, disent les concernés.

COP16, la COP des peuples

En marge de la COP16, une “zone verte” a été créée pour les groupes de la société civile, selon la ministre colombienne de l’Environnement, Susana Muhamad. Dans ce cadre, près de 40.000 personnes ont participé aux activités connexes, tandis que la zone a attiré environ un million de visites.

“En bref, cela a été la COP du peuple”, a déclaré Mme Muhamad.

La coalition « paix avec la nature » a été mise en place. De ce fait, il a été possible de voir tant de gens s’enthousiasmer pour la biodiversité. Finalement, la COP16 a conclu le tout premier accord reconnaissant les personnes d’ascendance africaine et les peuples autochtones comme des acteurs clés de la conservation de la nature. Ainsi, la Colombie a réussi à faire du sommet l’occasion d’une immense fête populaire de la nature.

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