Insalubrité de l’environnement : on ne le dira jamais assez, l’homme reste les plus grand commun destructeur de la nature. Il suffit de voir le sort réservé à la verdoyante Kinshasa la belle pour s’en convaincre. En effet, des bancs de bouteilles qui s’amoncellent et forment des amas compacts de plastiques dans les cours d’eau et rivières, tel a toujours été le spectacle auquel les kinois assistent impuissants depuis des décennies.
Entre temps, depuis le lundi 29 avril 2024, la ville de Kinshasa a un nouveau gouverneur en la personne de Daniel Bumba. Depuis, on note un changement face à l’épineuse question de l’insalubrité de l’environnement dans la ville de Kinshasa. Dès son arrivée à la tête de l’exécutif provincial, il lance une opération au titre évocateur de “Kinshasa Ezo Bonga” (Kinshasa va changer).
Depuis, l’Hôtel de ville multiplie des actions contre l’insalubrité de l’environnement. Parmi celles-ci, curage des rivières et cours d’eau et prise en charge des décharges publiques sauvages se disputent la vedette. Pas de temps à perdre. Il faut débarrasser la ville de Kinshasa de ces 3 millions de tonnes de déchets qui lui pourrissent la vie.
Kinshasa ezo bonga, un nouveau paradigme face à l’insalubrité de l’environnement
“Depuis plusieurs décennies, il n’y a pas eu de vraie politique d’assainissement. Des projets ont été initiés, mais nous avancions à reculons. Avec le projet Kinshasa Ezo Bonga, nous voulons changer la donne. Si nous ne prenons pas conscience pour mieux faire en matière de gestion des déchets, nous allons continuer à dépenser sans être à l’abri de l’insalubrité. Notre démarche n’est pas seulement d’assainir, mais aussi de sensibiliser les Kinois afin d’en finir avec l’insalubrité”, disait Daniel Bumba Lubaki lors d’une descente sur le terrain.
Aux grands maux de grands remèdes. Le gouverneur de la ville a opté pour une politique susceptible d’apporter des solutions structurelles au problème d’insalubrité de l’environnement dans la capitale de la RDC. Dans cet élan nouveau, des initiatives sont prises pour nettoyer les rivières, curer les caniveaux et gérer les déchets.
Dans l’entre temps, le volet sensibilisation à l’insalubrité de l’environnement se met en place. Des projets de drainage ont également été lancés pour améliorer le fonctionnement des caniveaux et réduire les risques d’inondation.
L’heure est grave, il faut sensibiliser contre l’insalubrité de l’environnement
L’insalubrité de l’environnement s’est beaucoup installée dans le mental. Le patron de la ville n’y va pas par quatre chemins. Il sensibilise. Pour cela, il a invité l’ensemble des kinois, y compris les dirigeants des différentes entités de la ville, à tout mettre en œuvre pour l’assainissement de la ville, indique le service de communication de l’Hôtel de ville.
Effectivement, bien que des progrès aient été réalisés, des défis subsistent. L’impulsion donnée par le gouverneur de la ville mérite d’être renforcée avec l’implication des bourgmestres, les chefs de quartiers, les chefs de rue. Le kinois a besoin d’une nouvelle culture de gestion des caniveaux qui ont besoin d’un entretien régulier.
Particulièrement vulnérables à la pollution, les rivières et cours d’eau ont besoin d’un traitement de choc. La sensibilisation et l’encadrement des riverains sont incontournables.
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Il faut dépolluer et restaurer les cours d’eau dégradés
Au vu du niveau atteint par l’insalubrité de l’environnement, un changement radical de comportement s’impose. A cet effet, il faut d’abord travailler sur le riverain. Habitant près du cours d’eau, le riverain est le premier acteur de son bon fonctionnement. D’où la nécessité de le sensibiliser.
En effet, l’implication du riverain devrait consister à veiller au maintien de l’écoulement naturel de l’eau. Il devrait aussi assurer la stabilité des berges. Il devrait encore prendre part à l’entretien de la rivière. Cela est d’autant plus vrai que toutes les activités qui s’exercent aux abords du cours d’eau peuvent avoir des conséquences directes sur le milieu.
Dans ce cadre, le riverain devrait éviter les rejets directs dans les rivières ; il est tenu également de réduire la contamination des milieux par des produits toxiques ; Il devrait encore s’employer à protéger les espèces et la continuité écologique ; il lui faut aussi limiter l’artificialisation des cours d’eau ; il devrait enfin garantir un débit minimum. Bref, la communication sociale pour le changement de comportement devrait passer par là.
Un Code de l’environnement pour préserver la qualité de l’eau
Pour préserver la qualité de l’eau et la morphologie des lits des rivières, il faut faire appliquer les lois. Le cas échéant, la ville de Kinshasa a besoin d’une police et d’un code de l’environnement. Cette réglementation aurait pour finalité d’accompagner la lutte contre l’insalubrité de l’environnement. Il s’agit également d’encadrer la dépollution et la restauration des cours d’eau dégradés.
Pendant ce temps, les rivières dont la morphologie a été dégradée nécessitent des travaux de restauration écologique. L’objectif est de leur restituer leurs caractéristiques physiques naturelles. Les spécialistes en sciences de l’eau devraient être mis à contribution.
Un travail interminable qu’il fait. La population kinoise doit être sensibilisé
Super!
Il est temps d’arrêter avec des slogans, au profit du vrai travail. Mais aussi privilégier les sanctions à l’endroit des pollueurs de l’environnement.
Bravo pour cette réaction. On continue le combat