Selon un rapport de la FAO, près de 420 millions d’hectares de forêt ont disparu depuis 1990. En effet, c’est là un chiffre alarmant qui atteste de l’urgence climatique du moment. Ainsi, le reboisement apparaît alors comme une solution majeure pour inverser la tendance. Cependant, quel intérêt de replanter des millions d’arbres chaque année si le suivi n’est pas garanti ? En plus, à quoi bon planter des arbres s’ils partent en fumée quelques mois après ?
Un label pour un reboisement vraiment durable…
Il faut noter que les participants à la COP16 ont découvert un nouveau label pour améliorer le reboisement. En un mot, c’est la “Norme mondiale pour la biodiversité” (The Global Biodiversity Standard, TGBS). Dans ce cadre, certaines forêts en Inde, au Brésil, ou à Madagascar sont en cours de labellisation.
En somme, il s’agit de promouvoir une restauration “intelligente” de la biodiversité. Financé par le gouvernement britannique, la Norme mondiale pour la biodiversité rend les reboisements plus efficaces.
Promouvoir une restauration « intelligente »
Partout à travers le monde, de nombreux projets de reboisement sont menés, chaque jour. A ce propos, c’est le cas, notamment à Madagascar qui s’en sort avec des résultats. A ce sujet, Narindra Ramahefamanana coordonne les évaluations du label TGBS sur l’île. Pour cela, elle revient d’une semaine d’évaluations de la forêt humide d’Ambatotsirongorongo. Pour mémoire, cette forêt est le premier site du pays à avoir demandé à être labellisé.
“Notre principe, c’est “un bon arbre, au bon endroit, pour un impact positif sur la biodiversité”. Qui peut être intéressé par ce nouveau label ? Eh bien, toutes les personnes qui plantent des arbres, notamment le secteur privé”, a expliqué le point focal de TGBS.
Il faut dire que ce label pourrait intéresser les entreprises qui participent aux projets de restauration forestière. Il est question de planter des arbres pour prouver que les actions entreprises sont durables.
Le reboisement a un impact positif sur la biodiversité
La Norme mondiale pour la biodiversité est la certification de la biodiversité la plus rigoureuse scientifiquement au monde. A cet effet, elle promeut la protection, la restauration et l’amélioration de la biodiversité.
“On ne va pas se mentir. La plupart des plantations échouent quand le projet utilise des espèces qui ne sont pas natives du milieu. C’est le cas des essences invasives pour l’écosystème ou inutiles pour la faune autochtone. En effet, des essences qui ne nourrissent pas les animaux de la zone”, relève l’écologiste Narindra Ramahefamanana.
Dans le cadre de ses activités, le TGBS utilise une méthodologie rigoureuse. Cela s’applique pour encadrer, évaluer et certifier les projets de plantation d’arbres. Il faut ajouter aussi que le TGBS vise à devenir la référence en matière de label. En fait, il s’agit de garantir une régénération holistique de la planète.
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En définitive, la déforestation massive a des conséquences dramatiques pour la planète. Cela va de l’augmentation des gaz à effet de serre à la perte de biodiversité. Face à ce constat, le reboisement apparait comme un levier essentiel pour atténuer les effets du changement climatique. Ne l’oublions pas, nous sommes dans un contexte d’urgence climatique !
