Le ver de terre n’a pas toujours bonne presse. Il est souvent considéré comme repoussant. Et pourtant, il contribue à la qualité des sols et à l’environnement. De plus, il est même aussi important que l’abeille. Cet article porte un regard sur le travail colossal qu’accomplit cet ouvrier de l’ombre.
Aristote l’appelait “intestin de la terre”. Le ver de terre (ou lombric) a un impact majeur sur la bonne santé des sols. En effet, en creusant des galeries, le lombric contribue à l’aération et à l’irrigation de la terre. Bien plus, il fait remonter les minéraux vers la surface. Dans ce cadre, le ver de terre participe activement à la décomposition de la matière organique pour former la couche supérieure particulièrement fertile du sol.
Le ver de terre en bref…
- Il représente 70 % de la biomasse terrestre.
- On en dénombre 5000 espèces dans le monde.
- C’est un invertébré.
- Il ne possède ni œil ni oreille.
- Le ver de terre est pourvus de cinq cœurs.
- Il est hermaphrodite.
Le ver de terre, cet auxiliaire indispensable au jardin
La présence des vers de terre au jardin indique que la qualité du sol est bonne. En effet, ceux-ci ne se plaisent pas dans un milieu acide, sableux, aride, labouré ou nu. Pour tout dire, notons que le lombric est un véritable tube digestif. Son anneau le plus fin (équivalent à sa tête) se nourrit de matières organiques, de végétaux en décomposition, de bactéries, de champignons et de protozoaires sans jamais s’attaquer aux cultures.
Il faut retenir également que les excréments des lombrics participent à la fertilisation des plantes. En effet, ces déjections sont riches en magnésium, en azote, en phosphore, en calcium et en potassium. On les observe sur les pelouses sous la forme de petits tortillons.
Mission : nourrir le sol pour nourrir les plantes
Le lombric est donc essentiel au bon équilibre des écosystèmes. En gros, on trouve environ deux cents vers de terre au m2 sous une profondeur de deux à quatre mètres. Par ailleurs, en se nourrissant, le ver de terre recycle les matières organiques. Ainsi, il fertilise et structure les sols, participant activement à la bioturbation. En outre, il permet une meilleure pénétration des eaux de pluie dans les sols.
Malheureusement, avec le développement de l’agriculture intensive, la population des lombrics a fortement diminué. L’intensification de l’agriculture moderne via ses pratiques de travail du sol et de protection phytosanitaire fatigue le sol. La charrue découpe les vers de terre en petits morceaux. De plus, les pesticides sont très toxiques pour certaines espèces de vers. Moralité : protéger le ver de terre, c’est promouvoir l’environnement.
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Léon Mukoko