You are currently viewing Professeure Céline Sikulisimwa : “Pays solution, la RD Congo doit désormais être perçue comme un pays inspiration sur le plan scientifique”

Professeure Céline Sikulisimwa : “Pays solution, la RD Congo doit désormais être perçue comme un pays inspiration sur le plan scientifique”

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Post category:Santé
  • Commentaires de la publication :0 commentaire

Du 28 au 30 mai 2024, l’Institut National de Recherche Biomédicale (INRB) de Kinshasa a abrité un forum de grande envergure dit Symposium International One Health (en français, Une Seule Santé). Ce colloque qui a réuni des chercheurs et des décideurs venus de plusieurs parties du monde a permis d’échanger sur des recherches anciennes, récentes, en cours et à venir sur des questions de santé des socio-écosystèmes en les abordant sur une approches « Une Seule Santé ».

A travers ces trois journées scientifiques organisées sous forme de conférences débats avec de « Grands Orateurs » en plénière suivies de tables rondes et d’ateliers thématiques, ce colloque visait entre autre à explorer des pistes d’innovations opérationnelles pour s’attaquer de manière efficiente aux défis actuels et à venir posés par les conséquences de l’évolution du fonctionnement des socio-écosystèmes.

Ainsi donc, plusieurs personnalités se sont succédées au cours de ces assises. C’est le cas notamment de la Professeure Céline Sikulisimwa, spécialiste en chimie de l’eau et de l’environnement et membre du conseil d’administration de l’Autorité de Régulation et Contrôle de la Couverture Santé Universelle (ARC-CSU).

Celle-ci a commencé par relever l’importance de la feuille de route de cet événement avant de mettre l’accent sur la nécessité d’aller au-delà des simples slogans et de passer à l’action pour relever les défis socio-économiques du moment. Pour cela, Professeure Céline Sikulisimwa a mis en avant l’urgence de la lutte contre les enjeux climatiques et les épidémies qui menacent notre société. Pour cela, il est primordial que les scientifiques fassent entendre leur voix et contribuent à trouver des solutions concrètes, a-t-elle souligné.

« (…) face aux enjeux climatiques, enjeux de notre époque à travers des épidémies et autre, le scientifique doit se faire entendre pour apporter sa pierre à l’édifice. L’INOHA à travers ses partenaires et tout ce qui sera fait dans les jours à venir aura pour mission d’aider à trouver des solutions aux problèmes réels de notre société. Ce n’est que par cette approche holistique et le travail en commun que quelque chose pourrait sortir », a-t-elle précisé, avant d’ajouter que la République Démocratique du Congo, pays solution, doit désormais être perçue comme un pays inspiration sur le plan scientifique, grâce à son leadership et à son engagement en faveur de l’innovation et du progrès.

Un tournant majeur dans la lutte contre les maladies infectieuses…

Ce Colloque International One Health a donc marqué un tournant majeur dans la lutte contre les maladies infectieuses en mettant en lumière l’importance de l’approche One Health et en lançant des initiatives concrètes pour relever les défis actuels.

Au cours des dernières décennies, le monde a été témoin d’une résurgence des épidémies dues aux maladies infectieuses. Les organismes vivants et les écosystèmes sont interconnectés et la santé des uns dépend de celle des autres. « One Health » ou « une seule santé » en français, tient compte de ces liens complexes dans une approche globale des enjeux sanitaires. Celle-ci inclue la santé des animaux, des végétaux et des êtres humains, ainsi que les perturbations de l’environnement générées par l’activité humaine.

En effet, il a été établi que Au moins 60% des maladies humaines infectieuses ont une origine animale. De nombreuses épidémies apparues ces dernières années, comme celles causées par les virus de la covid-19 Zika ou Ebola, ont en commun de venir des animaux.

L’activité humaine joue un rôle majeur dans la propagation de ces maladies infectieuses animales ou humaines. L’accroissement de la population mondiale et celle des animaux domestiques, l’intensification des transports ont ainsi facilité la propagation de pathogènes. Dans le même temps, la dégradation de l’environnement, la déforestation et le développement des villes au niveau mondial ont favorisé le contact entre les animaux sauvages, les animaux d’élevage et l’être humain, ce qui a aidé la transmission de maladies.

Lancé en septembre 2014, le Master d’Ecologie des Maladies infectieuses, Aléas naturels et gestion des risques (ECOM-ALGER) de la faculté de médecine de l’Université de Kinshasa totalisera 10 ans d’existence en 2024. Ce Master fonctionne à la Faculté de Médecine de l’Université de Kinshasa, adossé au Service d’Ecologie et Contrôle des Maladies Infectieuses.

Laisser un commentaire